Les éruptions sont rares
La lave est engourdie
Un peu d'irritation cimente mes mâchoires
Sous elles crisse une erreur
L'idée d'une conte calciné par son inconvenance
Il est des actes incommensurables sur la durée
Des égarements sans conclusion
Que l'oubli
Mais où, l' oubli quand là où se ranime la mémoire
Est l'étuve même des affronts
Une renaissance dans la fournaise des grands torts
La Cosa Nostra cachectique de la dignité retournée
Que l'ampleur d'une nouvelle aventure soit l'azote de cette braise
Lentement s'efface de la nécessité
Qu'un autre oublie à ma place ce qui m'est ignifiable
Les vieux outrages baroques et les outrecuidances
Éteigne d'un glaire précis la flamme des promesses inconnues
Qu'un autre oublie pour moi
À l'entrée de cet enfer de seconde classe
Là où les semelles de plomb du mensonge
Ont tant piétiné la réparation
Et le deuil bleu qui l'accompagne
Qu'un autre pour ce qu'il est, pas plus
Lâche sur moi les jets humides de son ignorance
Enfin
Les jets tièdes aussi
Février 2015